Le colonel autoproclamé Semahurungure, leader du groupe armé Gumino a succombé à ses blessures, après de violents combats auxquels il a participé le weekend dernier entre son groupe et les Maï-Maï dans le village de Tulambo, groupement de Basimukindji 1, secteur d’Itombwe, territoire de Mwenga (Sud-Kivu). Selon le porte-parole de l’armée à Minembwe qui livre l’information, deux combattants Maï-Maï ont été tués lors dans ces affrontements et des maisons incendiées.
Ce chef rebelle est mort en cours de route, pendant son évacuation à l’hôpital vers Minembwe-centre. Selon des sources locales, sa présence avait été signalée à Tulambo, avant l’attaque la nuit de samedi.
Cette attaque revendiquée par plusieurs factions Maï-Maï fait suite à une tentative d’assassinat mercredi dernier d’un chef de localité de Kitavi, issu de la communauté Banyindu. Des sources locales affirment que l’épouse du chef Kitavi avait été blessée, alors qu’elle fuyait avec son mari une incursion des miliciens Gumino.
Dans l’attaque de Tulambo, des récoltes ont été détruites à l’intérieur des maisons incendiées.
Pendant ce temps, la tension a été plus observée à Mikenge, à une dizaine de kilomètres, où des habitants ont commencé à fuir vers Kwamulima, Minembwe-centre et vers Kalingi, toujours dans les hauts plateaux.
Tous les efforts déployés par Radio Okapi pour joindre l’autorité civile de Minembwe sont restés vains. Du côté de l’armée, le commandant du sous-secteur opérationnel Sokola 2 sur l’axe Minembwe, colonel Antoine Gbiagolo Ngondo, assure, à travers son porte-parole militaire, avoir dépêché ses troupes pour s’interposer entre les belligérants. L’officier des FARDC dit contrôler Tulambo et appelle les miliciens au cessez-le-feu.