RDC : Yuma invite le Gouvernement à se réapproprier le dossier « cobalt » – Zoom Eco
Le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma Mulimbi a invité le Gouvernement de la Coalition FCC – CACH nouvellement investi à se réapproprier la question du Cobalt. Il a fait cette recommandation lors des activités du forum économique international Makutano qui se sont déroulées du 7 au 9 septembre 2019 à Kinshasa.Cet appel, Albert Yuma le justifie par un constat amer qu’il a fait. En effet, a t-il indiqué aux participants« Bien que le cobalt fut devenu un des minerais les plus convoités au monde, son cours s’est écrasé immédiatement après qu’il eut été classé comme minerais stratégique par notre Gouvernement. Comment expliquez-vous cela?», s’est-il interrogé.A RE(LIRE) : prix du cobalt, la chute de 64% en douze mois impacte sur la croissance économiqueFace à ce constat amer et à la nécessité de ne pas perdre l’opportunité unique que représente ce minerai pour le pays, le président de la FEC et président du Conseil d’administration de la Gécamines appelle l’Exécutif national à faire d’y cobalt une priorité nationale absolue.Cela implique la mise en place des conditions nécessaires et le cadre approprié pour que les cours ne soient pas affectés par des politiques dictées à l’extérieur du pays, alors même que la RDC est le premier producteur mondial et détient les plus importantes réserves.Et d’autre part la nécessité de veiller à ce que les populations ne fassent pas les frais de ce marché pour l’approvisionnement et l’exportation illégales du cobalt, qui représente quand même entre 20 et 30% de la production nationale. »Création d’un fond autour du cobalt, qui nous permettrais de dégager au bout d’une vingtaine d’années 20 milliards de dollars. »Albert YUMA.#Makutano5— Sultani Makutano (@SultaniMakutano) September 6, 2019Yuma suggère la mise en place d’un fonds comme font tous les pays qui disposent de ressources naturelles en quantités importantes. Ainsi, a-t-il insisté, ce fonds devra être abondé par des ressources issues notamment de la commercialisation de ce minerais stratégique.Il devra également servir de collatéral à des emprunts obligataires, permettant sur une dizaine de d’années de lever autour de 20 milliards de dollars à affecter à des projets prioritaires.C’est seulement à cette condition que le peuple congolais pourra enfin jouir et profiter de la richesse de son pays.Nadine FULASur le même sujet :Léonide Mupepele : « le Congo a-t-il eu raison de déclarer le cobalt métal stratégique ?