RDC : grève à l’OGEFREM pour protester contre la réhabilitation des cadres suspendus pour allégations de corruption
Plusieurs employés de l’Office de gestion de fret multimodal (OGEFREM), observent une grève depuis ce mardi 20 août. Ils protestent contre la décision du ministre des Transports et Voies de communication de réhabiliter certains cadres de cet office suspendus depuis avril 2018 à la suite des allégations de corruption, a indiqué Blaise Banzwa, président de l’Intersyndical de l’OGEFREM.
« Cette démarche dénote des réelles intentions de nuire aux efforts entrepris pour le redressement de l’OGEFREM. Ainsi, l’Intersyndical de l’OGEFREM, recommande aux autorités signataires de ces correspondances, de ne ni obstruer, ni court-circuiter la procédure judiciaire en cours. Car son aboutissement laverait les concernés de toutes les accusations à leur charge. Faire autrement serait consacrer l’impunité, le détournement des deniers publics et d’autres anti-valeurs », a expliqué Blaise Banzwa.
Il ajoute que ces neuf agents et cadres ont été révoqués pour détournement de plus d’un million de dollar et pour insubordination.
Réhabilitation exigée par le ministère de tutelle
Dans une lettre datée du 17 août, Azarias Ruberwa, ministre des Transports et communications a demandé au président du conseil d’administration de l’OGEFREM, sur instruction du directeur de cabinet du chef de l’État, « l’exécution par le directeur général de la décision de réhabilitation des agents et cadres, prise par le Conseil d’administration lors de sa réunion du 18 février 2018 ».
Selon lui, cette décision a été prise à l’occasion de l’examen de leurs recours gracieux et hiérarchiques.
« Ces décisions du Conseil d’administration et de la tutelle étant restées ignorées par la direction générale pour des raisons inavouées et au mépris des droits de vos agents, il est temps d’y faire droit. Je vous charge de répercuter les instructions précitées à la direction générale de pourvoir à la notification des agents et cadres concernés de leur reprise effective de travail et me faire rapport endéans quarante-huit heures dès réception de la présente », peut-on lire dans la lettre du ministre Azarias Ruberwa, adressée au président du conseil d’administration de l’OGEFREM.