RDC : ENVOL plaide pour la révision d’une quarantaine d’articles de la Constitution
Le parti politique ENVOL plaide pour la révision d’une quarantaine d’articles de la Constitution de la RDC. Lors d’une conférence de presse tenue mercredi 11 septembre à Kinshasa, la formation politique du député national Delly Sessanga a dévoilé sa proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale. « Cette révision vise à renforcer des points forts de la constitution et l’adapter aux défis actuels du pays », explique le parti.
Ce texte suggère par exemple de « compléter » l’article 70 concernant la fin du mandat du Président de la République, « pour éviter toute ambigüité ».
« Si l’élection présidentielle n’est pas organisée dans les trois mois de l’expiration du mandat du Président de la République en fonction, celui-ci est réputé démissionnaire et le Président du Sénat exerce l’intérim pour la tenue des élections, dans les conditions particulières. Cet article règle le problème que nous avons connu », affirme Simon Mulamba, secrétaire général charge des élections.
En 2016, la classe politique congolaise a été divisée, après la fin du mandat de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, qui est restée en fonction, jusqu’à l’organisation des élections en décembre 2018. Une frange de l’opinion estimait que l’actuel sénateur à vie ne devait plus occuper ses fonctions du Chef de l’Etat au-delà de la fin de second mandat.
L’article 72, poursuit ENVOL doit renforcer les conditions d’éligibilité du candidat président.
Dans sa proposition de loi, ENVOL propose aussi la réintégration du deuxième tour pour l’élection présidentielle, le débat contradictoire obligatoire entre les deux candidats présidents en lice et le cumul de la nationalité congolaise avec d’autres nationalités.
« Nos compatriotes qui sont à l’extérieur, s’ils sont chassés dans leurs pays d’accueil, comme c’est le cas aujourd’hui en Afrique du Sud, où les étrangers ne sont pas voulus, ils seront des apatrides », résume Simon Mulamba.
Les différentes propositions du parti Envol sont suivies des justifications considérées comme « des gardes fous ».