Les délégués à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) ont voté le 22 août 2019 à Genève (Suisse) en faveur de la régulation du commerce international des girafes.
Pour la première fois, le commerce de cornes, de sabots, de peau et d’os de girafes a été reconnu pour la première comme une menace pour la survie de l’espèce. La décision adoptée en commission (106 voix contre 21 et 7 abstentions) devra être en plénière d’ici à la clôture de la Cites, le 28 aout.
La population des girafes d’Afrique compte aujourd’hui moins de 100.000 animaux, selon les chiffres de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), soit une baisse d’environ 40% au cours des trois dernières décennies.
En Centrafrique, en Somalie, au Soudan du Sud ou encore en RDC, les conflits, la pauvreté et braconnage sont identifiés comme les facteurs qui ne favorisent pas la protection des girafes. Dans cette région, selon les dernières données, la girafe du Kordofan a vu sa population diminuer de 85%.
En RDC, la Girafe (Giraffa camelopardalis) fait partie des animaux totalement protégés au même titre que l’Okapi.
Il ne restait en 2016 en RDC que moins de 40 girafes de Kordofan, dans le Parc national de la Garamba. Lequel parc est en proie aux violences. Au début des années 1990, la guerre au Soudan avait conduit à l’installation de près de 80.000 réfugiés dans des camps à l’est et à l’ouest du parc.
Selon l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), les milices soudanaises bien armées et organisées ont régulièrement visé le parc pour y braconner. En 2005, on a beaucoup parlé aussi des rebelles ougandais de l’armée de Résistance du Seigneur (LRA).
Ce site est aussi menacé par l’exploitation de l’or et du diamant dans les réserves de chasse adjacentes au parc.
Japhet Toko
Source Actualte.cd