RDC : 10 000 agents fictifs à élaguer du fichier de paie, 6,5 millions USD à récupérer par l’Etat – Zoom Eco
Environ 10 000 agents publics fictifs sont à élaguer du fichier de paie de la Fonction publique en Rd Congo. Cela permettrait au Trésor public de récupérer 2 milliards 700 millions de francs congolais par trimestre, soit 10 milliards 800 millions de francs congolais sur l’année. Ce qui représente une enveloppe de 6,5 millions USD au taux de 1 650 CDF/USD.C’est la conclusion du troisième atelier de validation des rapports des opérateurs de paie sur les cas des agents dits « non-identifiés » ou « fictifs ».Grâce à une méthodologie rigoureuse suggérée par le secrétariat technique dans les termes de référence de l’atelier et validées par la plénière le premier jour, il a pu être établi, à l’analyse des rapports de paie des banques commerciales, que la rémunération d’un effectif de 5 823 agents devrait être bloquée à l’immédiat. Et que 4 516 agents devraient bénéficier d’un moratoire dont la durée serait déterminée au cas par cas, sans toutefois excéder trois mois.Ces assisses organisées du 9 au 12 septembre à Kinshasa à l’initiative de la Commission permanente chargée de la certification des résultats des missions de contrôle de la paie et de l’examen des recours des agents et fonctionnaires de l’Etat ont eu l’avantage de statuer de manière claire sur ce dossier.D’abord, il a été question de distinguer du lot des agents qui ne s’étaient jamais fait identifier et devant faire l’objet d’un blocage immédiat de ceux pouvant bénéficier d’un moratoire au regard des circonstances particulières. Ensuite, de dégager l’impact financier pour les deux sous-groupes. Et enfin, d’énumérer les types de fraudes enregistrées dans le cadre de la paie des agents et fonctionnaires de l’État pour suggérer des pistes de solutions.A RE(LIRE): la bancarisation atteint 83% des fonctionnaires de l’EtatCette démarche s’inscrit dans la ligne droite de l’action menée par le Comité de suivi de la paie visant l’assainissement du fichier paie et la maîtrise de la masse salariale des agents et fonctionnaires de l’Etat.« La bancarisation s’est faite de manière graduelle. A ce jour, nous avons un taux de bancarisation qui tourne autour 85% », Jean Louis Kayembe wa Kayembe, le président dudit comité de suivi et directeur général de la Banque centrale du Congo.Tenus sous l’égide du vice-premier ministre, ministre du Budget, Jean Baudouin Mayo Mambeke, ces travaux ont bénéficié d’une large participation des délégués des services gestionnaires aussi bien de Kinshasa que des provinces.Philippe KATUMBASur le même sujet :RDC : le sous-compte « reliquat paie de salaires» affiche 125 milliards CDF