RDC : le premier ministre Ilunkamba entend relever la pression fiscale à 15% – Zoom Eco
Le premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba est déterminé à engager des nouvelles réformes pour accroître la capacité de mobilisation des recettes internes de la Rd Congo. Comptant notamment sur la numérisation des opérations fiscales et financières pour sécuriser et fiabiliser la traçabilité des deniers publics, il entend porter la pression fiscale à 15%. Le chef du Gouvernement de coalition FCC-CACH l’a dit aux élus du peuple dans ses réponses à leurs préoccupations en rapport avec le contenu de programme reproché de ne contenir aucun indicateur chiffré.« Nous comptons, dans les meilleurs délais, examiner les modalités de porter la pression fiscale à la hauteur de la moyenne de la sous-région, qui est de 20 % de manière globale dont 15 % hors mines. Ce qui va constituer un accroissement sensible par rapport à la situation actuelle qui s’établit à 9 % de pression globale, et 8 % hors mines »,a déclaré le premier ministre.En effet, ce taux de pression de pression mesure le poids des impôts dans l’économie nationale. Il se calcule en divisant le montant des impôts prélevés sur une année donnée par le monta nt du ÏB sur cette année, le tout multiplié par 100.Si par exemple en 2019, la Rd Congo avait un PIB de 48,46 milliards de dollars américains. Et que cette même année, elle a collecté 5,9 milliards USD, le taux de la pression fiscale serait (5,9 : 48,46) X 100 = 12,17%.Cela implique non seulement l’élargissement de l’assiette fiscale par la formalisation du secteur informel (pour que chaque congolais supporte les charges publiques selon ses capacités contributives) mais aussi et surtout la mobilisation accrue et la canalisation de revenus publics vers le Trésor de l’Etat dans un contexte sécurisé contre le coulage des recettes.Serge Kadima : « le Gouvernement Ilunkamba doit tabler sur un taux de croissance minimum de 9,5% »Dans ce processus de mobiliser des sources de financement de son programme dont les coûts partiels seront séquencés dans les budgets annuels du quinquennat, espère ensuite faire recours au Partenariat Public-Privé, mode novateur de financement d’infrastructures, en sus de la coopération bilatérale et multilatérale.A Sylvestre Ilunkamba d’insister : « je voudrais ici réaffirmer que ce programme consacre un vrai changement de paradigme : plutôt que d’être élaboré sur la base de notre capacité actuelle de mobilisation des recettes, nous avons d’abord voulu identifier nos besoins réels, et ensuite rechercher les moyens conséquents. »En rappel, les perspectives de la Banque centrale du Congo (BCC) indiquent que la stabilité macroéconomique se consolidera à l’horizon 2022. D’après ces chiffres, l’inflation tombera de 8,7% à 3,1% sur la même période. Le taux de change fin période prévu en 2019 à 1 766 CDF le dollar américain atteindra les 1 855 CDF le dollar au bout de la quatrième année. Sans compte la pression fiscale qui partira de 10,5% pour atterrir à 13,6%.Eric TSHIKUMASur le même sujet:RDC : le budget de l’Etat 2019 se chiffre à 5,9 milliards USD