RDC: Ilunga Ilunkamba annonce la création d’une juridiction spécialisée dans la lutte contre la corruption
Le Premier ministre Ilunga Ilunkamba annonce la création d’une juridiction spécialisée dans la lutte contre la corruption, la fraude fiscale, le blanchiment des capitaux ainsi que le détournement des deniers publics.
Jusque-là, la RDC n’est pas encore dotée d’une juridiction spécialisée pour la lutte contre la corruption. C’est une recommandation qui date des assises des collages des recettes de 2014. Ce serait une innovation en cas d’application.
Selon le rapport sur l’Indice de perception de la corruption pour l’année 2018, publié 29 janvier par Transparency international, principale organisation de la société civile de lutte contre la corruption, la RDC est classée parmi les vingt pays les plus corrompus du monde. Avec un score de 21%, le pays occupe la 161ème place sur 180 pays évalués.
La lutte contre la corruption est une des promesses phares de nouveau président de la République. S’exprimant pour la première fois sur le gouvernement Ilunkamba, Félix Tshisekedi était revenu là-dessus une fois de plus.
« Il y aura des rapports réguliers qui seront fait à la population. C’est un gouvernement qui va travailler dans la transparence et qui va avoir pour mission de lutter contre toutes ces antivaleurs qui ont été à la base de la ruine de notre pays. Les antivaleurs comme la corruption, l’impunité, la mauvaise gouvernance et tout ce qui a concouru aux difficultés qu’a traversé notre pays seront des objectifs à détruire par ce gouvernement », avait-il déclaré en marge de la TICAD 7 à Yokohama.
Devant les députés nationaux ce mardi, Ilunga Ilunkamba a aussi annoncé que son gouvernement “va combattre la corruption notamment en renforçant les mécanismes de vérification, de contrôle et de surveillance dans les secteurs enclins à la corruption”. Dans son oral précédant l’investiture de son gouvernement, il promet d’améliorer la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, des entreprises du portefeuille et des finances de l’Etat.
Il s’est également prononcé sur le nouveau code minier qu’il n’entend pas revoir. Il souhaite, dit-il, rationaliser, conformément à ce code, l’industrie minière, de l’exploitation à la transformation, afin de servir de support à l’industrialisation des autres secteurs de l’économie nationale.
Berith Yakitenge
Source Actualte.cd