15 millions sur les 100 possibles que l’Etat devait rembourser aux opérateurs pétroliers, auraient disparu. C’est en tout cas ce que stipule le rapport d’une mission d’enquête qui a notamment fuité sur les réseaux sociaux.Tout commence en juillet dernier, une première mission de contrôle est effectuée par l’Inspection générale des finances sur le paiement des pertes et manques à gagner des sociétés pétrolières. Dans son rapport final, dont une copie a notamment fuité sur les réseaux sociaux, la mission met en cause plusieurs personnalités pour mauvaise gestion de fonds publics, dont Vital Kamerhe.Elle renseigne par ailleurs une perte d’environ 15 millions USD de bonus de l’Etat, au terme d’une opération de remboursement de la créance de 100 millions USD, par le trésor public aux sociétés pétrolières. Cela pour compenser le manque à gagner des sociétés pétrolières réclamés résultant du gel des prix des produits pétroliers par le Gouvernement entre 2017 à juillet 2019.Kamerhe pointé du doigt“En date du 10 mai 2019, le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat [Vital Kamerhe] avait, par sa lettre 0957/05/2019, demandé au Directeur général de la Rawbank de virer le montant de la décot dans le compte… au lieu du compte utilisé habituellement“, renseigne le rapport. Selon la RFI, cet argent a été retiré dans les deux semaines qui suivent, en plusieurs fois, citant des relevés bancaires.Parallèlement, dans un courrier qui circule sur les réseaux sociaux, le chef de l’Agence nationale de renseignements (ANR) demande un audit de tout l’argent dépensé par les différents ministères depuis l’investiture de Félix Tshisekedi en janvier dernier. En début de semaine, une lettre fait surface sur les réseaux. Elle est attribuée à Vital Kamerhe.Montrer l’exemple « Monsieur le président de la république, Chef de l’Etat et moi-même, n’avons aucunement autorisé une quelconque mission de contrôle. L’Inspection Générale des finances étant placée sous l’autorité de la Présidence de la république, il est ainsi clair que cette fameuse mission est nulle et de nul effet. L’Inspection générale des finances, qui me lit en copie, est enjoint d’arrêter, dès réception de la présente, cette mission », affirmerait le Direcab Kamerhe.Mais des proches de Kamerhe démentent cette lettre qu’ils fustigent. Elle ferait partie d’une campagne de dénigrement. Toutefois, au même moment, des Inspecteurs de l’IGF sensés enquêter sur ce dossier sont inquiétés. Samedi à Kinshasa, deux d’entre eux sont arrêtés et interrogés par la Police. Victor Batubenga , inspecteur général des finances, accuse même un le conseiller spécial du chef de l’État en matière de Sécurité de l’avoir menancé. « Il semble que je sois en train de déranger des gens avec ce contrôle », s’inquiète-t-il sur les ondes de la RFI. Mais il affirme tenir, annonçant se tourner désormais vers le président Tshiseked.Car entre-temps, le président est en voyage au Japon. Il n’a regagné Kinshasa que ce dimanche matin. Sa réaction est attendue au tournant d’autant plus que depuis le début de son mandat, il a fait de la lutte contre la corruption, son cheval de bataille. Par ailleurs, l’homme accusé ici, Vital Kamerhe, n’est autre que son bras droit et allié politique de première heure. Depuis novembre 2017, les deux forment la coalition du “Cap pour le Changement”, qui a remporté haut la main la présidentielle du 30 décembre.
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Source Politico.cd
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