Nord – Kivu : 16 graves incidents sécuritaires en un mois à Nyiragongo, les services de sécurité appelés à protéger la population
La société civile du territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu), dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) appelle les services de défense et de sécurité à protéger les populations contre la montée de l’insécurité dans cette entité.
Dans un communiqué publié ce mercredi 28 Août à Kibumba, chef-lieu du territoire, cette structure citoyenne dit avoir enregistré et documenté depuis mi-juillet dernier, près de 16 graves incidents sécuritaires dans des villages des groupements Munigi, Kibati et Rusayu, dans le Nyiragongo.
Il s’agit des cas de tueries, de viols, de Kidnapping, de cambriolage et de tracasserie militaire et policière.
Le cas le plus récent est l’assassinat le 25 Août dernier d’un policier à Kaguri, un village du groupement Kibati, par des hommes armés qui ont investi son domicile.
Jean Claude Kawaya, président de la société civile parle indicateur alarmant « d’absence de l’autorité de l’État » à Nyiragongo.
« Il ne se passe une nuit sans qu’on enregistre des cas de cambriolage des maisons, suivis de crépitement des balles qui obligent parfois la population de passer des nuits à la belle étoile », déplore-t-il.
La société civile locale accuse des hommes armés non autrement identifiés ainsi que des militaires et policiers incontrôlés d’être auteurs de ces violations des droits de l’homme.
Elle demande au chef de l’État d’ordonner la mutation des unités de l’armée et de la police y affectées depuis longtemps et le déploiement des nouvelles autres.
Car, signale la société civile de Nyiragongo, « certaines troupes de l’armée y sont affectées depuis 2014, et seraient à la base des violations des droits humains au motif qu’ils seraient fatigués de servir dans une même entité pendant beaucoup de temps ».
Les infractions étant déjà commises, la société civile demande à la justice militaire de rechercher et déférer devant le tribunal les présumés coupables pour qu’ils répondent de leurs actes.
Entre-temps, la société civile demande au nouveau gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, de s’investir pour l’installation du chef de chefferie ayant droit à la tête de la chefferie de Bukumu et d’autres chefs des entités coutumières de base pour que « la stabilité règne dans le territoire de Nyiragongo ».
Claude Sengenya