Phila Ndwandwe, la courageuse combattante qui s’est battue pour une Afrique du Sud démocratique
La plupart des gens pensent que ce sont seulement des hommes qui se sont battus dans les tranchées lors de la lutte pour une Afrique du Sud démocratique.
Les femmes qui se sont impliquées dans la lutte sont souvent oubliées ou placées aux bas des pages dans l’histoire. Phila Ndwandwe est l’une de ces femmes.
Sa bravoure et son sacrifice méritent tout l’honneur et le respect. Elle a été recrutée par l’ANC en 1985. Cela allait être le début d’une route dangereuse pour elle alors qu’elle rejoignait les combattants du MK.
Trois ans plus tard à peine, elle a été enlevée au Swaziland par la police en plein apartheid. Pendant sa détention, elle a enduré une horreur indescriptible caractérisée par des tortures récurrentes. Cela a été fait dans le but de la transformer en informateur. Phila allaitait quand elle a été enlevée. Ses parents ont été informés qu’elle s’était enfuie en Tanzanie. Pendant ce temps, la tombe peu profonde de leur enfant était à seulement 10 kilomètres de leur lieu de résidence.
Sa mort et sa tombe n’ont été découvertes qu’après que ses assassins eurent demandé l’amnistie pour son meurtre brutal. Ils ont révélé d’horribles détails sur sa torture lors des audiences. Elle a été battue à plusieurs reprises et restée nue pendant 10 jours.
Elle finit par se fabriquer des sous-vêtements à l’aide d’un sac en plastique. Quand ils ont compris qu’ils n’allaient pas pouvoir l’amener à trahir ses camarades, ses tueurs lui ont bandé les yeux, l’ont emmenée dans un veld et lui ont tiré une balle à la tête.
Un des hommes qui a assassiné Phila l’a décrite comme “Brave. Très courageuse ».
Quand ses restes ont été exhumés, le trou de balle dans son crâne était évident. Son assassin a révélé qu’elle s’était mise à genoux.
En célébrant le Mois de la femme, nous célébrons les contributions apportées par les femmes dans la société africaine et dans ce cas précis pour une meilleure Afrique du Sud.
Nous te saluons Phila Mbokodo!
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SOURCE afrikmag.com