jeudi, novembre 21, 2024
Societé

Sud-Kivu [ Reportage ]: Le dialogue d’Uvira, « l’hypocrisie » des acteurs mis à rude d’épreuve

Depuis quelques jours, un dialogue intercommunautaire se tient dans la ville d’Uvira à environ 30 kilomètres au sud de la ville de Bukavu, province du Sud Kivu en RDC. Ce dialogue réunit les Baviras, les Bafuliru, les Banyindu et les Banyamulenges avec les autorités politico-administratives. Pour certains analystes, ce dialogue n’a pas raison d’être car les dialogues n’ont rien apportés en RDC à part récompenser certains notables tireurs des ficelles.

Pour Paulin Mulume, militants du mouvement citoyens « Il est temps », le gouvernement devrait s’assumer en imposant la paix. Pour lui, le dialogue est devenu est cercle vicieux où les semeurs des troubles se retrouvent sur la même table avec leurs victimes ; avec des tels dialogues, les bourreaux sont blanchis de toutes leurs fautes. Ce qui révolte les victimes qui, à leur tour cherchent des moyens de défense. Cette façon de faire conduit toujours à des dialogues interminables, le nouveau président doit s’affranchir.

« Je n’ai jamais été contre le dialogue. Je suis un homme de dialogue. Mais le dialogue qui se tient à Uvira n’est pas opportun. L’ancien régime utilisait le dialogue pour se couvrir. Le nouveau régime devrait comprendre que le dialogue n’a rien produit de bon au peuple Congolais. C’est devenu un cercle vicieux. Certains notables tireurs de ficelles, entretiennent des milices pour qu’au finish ils soient sur une table de négociation. Ainsi, ils sont toujours récompensés », regrette Paulin Mulume.

Il regrette de voir que certains compatriotes prennent l’argent des ONGs qui soutiennent ces genres de dialogue et pourtant dans leurs pays d’origines, les gouvernements ne négocient pas avec les terroristes.
Pour rappel, les communautés impliquées dans ce dialogue restent à couteau tiré et le dialogue est loin de trouver une solution durable au problème de Fizi, Uvira et Mwenga malgré la signature d’un acte d’engagement. Leurs revendications divergent toujours.

Pour les membres de la communauté des Bafuliru, ils exigent l’application de la loi numéro 15/015 du 25 Aout 2015 fixant les statuts des chefs coutumiers qui donne le pouvoir au Mwami de nommer le chef de groupement.
Si cette loi n’est pas appliquée, les Bafuliru veulent avoir la gestion du groupement de Bijombo en territoire d’Uvira parce que, selon eux, ils sont les premiers occupants de ce groupement.

A travers ce cahier des charges, les Bafuliru exigent que soit mis fin à l’exclusion du Mufuliru dans les institutions tant nationales que provinciales.

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