Interpellée dans la journée d’hier lundi 16 novembre 2020 autour de midi à l’ANR, l’artiste musicienne Tshala Muana y a passé sa première nuit. Contrairement aux rumeurs répandues en début de soirée, elle n’a pas été relaxée.
Nous avons obtenu des sources crédibles que l’interpellation de Tshala Muana est en rapport avec son nouveau tube intitulé « Ingratitude » qui a fait le buzz sur la toile le week-end.
Il lui est reproché la violation de la loi sur les œuvres musicales qui fait exigence à l’auteur de l’œuvre d’obtenir au préalable le visa de la Commission de censure avant de mettre sur le marché son œuvre.
Or, la chanson de l’artiste musicienne Tshiala Muana « Ingratitude » jugée impropre à la consommation à cause d’un contenu pas du tout propre semble avoir emprunté un raccourci pour se retrouver sur le marché notamment dans les réseaux sociaux, sans être soumise à l’examen ou sanction de la Commission de censure comme l’exige la loi.
On rappelle, à ce sujet, que l’Arrêté ministériel (Justice) portant création et fonctionnement de la Commission de censure en République Démocratique du Congo, en son article 6 énonce « Nul ne peut fabriquer des matrices de disques chantés sans en avoir préalablement soumis à la Commission de censure un enregistrement sur bande et le texte » ; et les articles qui suivent sont encore plus explicites.
Article 7 : « La Commission de censure doit refuser l’autorisation de fabrication de matrice de tous enregistrements sur disque ou sur bande électromagnétique, lorsqu’elle estime qu’elles sont attentatoires à l’ordre public, aux bonnes mœurs, ou qu’ils comportent des injures, de l’aversion, des imputations dommageables.
Article 8 : Aucune chanson ne peut être diffusée dans les lieux ouverts au public si elle n’a été préalablement soumise à la censure de la Commission dont le siège est à Kinshasa… ».
La chanson de l’artiste musicienne Tshala Muana dont la sortie a choisi les réseaux sociaux, n’a pas respecté toute cette procédure légale. Les responsables de la Commission de censure ont déclaré n’avoir jamais été sollicités par l’auteure de la chanson comme l’exige la loi.
Voilà pourquoi la réaction de la Commission n’a pas tardé à tomber. Elle a pris la décision d’interdire la diffusion de ladite chanson dans les médias à diffusion grand public. Les responsables de programmes télévisés et radiodiffusés sont prévenus quant à ce.
Par ailleurs, l’artiste serait passée aux aveux pour reconnaître qu’elle est responsable de l’œuvre même si elle a fustigé un certain mixage d’images du clip dont elle ne serait pas l’auteur. Les enquêtes pourraient identifier les commanditaires de la chanson qui ne relève pas de l’imagination créative de « mamu nationale ».
Avec Le Phare