« On ne peut pas expliquer qu’alors que la procédure, jusque-là, n’est pas ouverte, alors que les poursuites ne sont pas encore ouvertes, qu’on puisse avoir plus de 20 candidats gouverneurs et vice-gouverneurs de province, qui prétendent à une élection prochaine », s’enflamme ce jeudi, sur TOP CONGO FM, l’avocat d’Atou Matubuana Nkuluki.
« Qu’est-ce qui le justifie et à qui profite le crime?« , s’interroge-t-il.
« Si ce qui s’est passé, avec ce feuilleton du présumé viol, est constitué comme un crime, alors nous voulons savoir à qui cela profite? », se demande encore Maître Jean Jacques Fukiabelo Mvemb.
Qui reste convaincu que « le crime profite à ceux-là qui sont en train de s’agiter et qui donnent déjà leurs candidatures pour une éventuelle élection alors qu’Atou Matubuana Nkuluki n’est pas suspendu, ni poursuivi en justice ».
« La poursuite ne pourra s’ouvrir qu’à partir de l’autorisation que nous attendons et qui n’a pas encore été donnée. Donc il y a un complot« , soutient l’avocat.
Le peuple du Kongo central, pense-t-il, « doit se réveiller. Ne faisons pas le jeu des autres qui veulent nuire aux intérêts de notre province », a-t-il fait savoir.
L’Assemblée provinciale en session extraordinaire dès lundi 23 septembre
Dans un communiqué rendu public le mercredi dernier, le Bureau de l’Assemblée provinciale convoque les membres de cet organe en session extraordinaire dès le lundi 23 septembre.
Un seul point est inscrit à l’ordre du jour à savoir l’examen du réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation au fin d’obtenir l’autorisation des poursuites contre Atou Matubuana, gouverneur du Kongo central, révèle ce communiqué signé par le Président de l’Assemblée provinciale, Pierre Anatole Matusila.
« Nous saluons justement la démarche de l’Assemblée provinciale. Le parquet général a affirmé que c’est [le gouverneur Atou Matubuana] qui a fomenté le coup. Il faut qu’il soit mis en accusation pour qu’on connaisse la vérité », recommande le député Fabrice Albert Mpuela.
Depuis le déclenchement de ce scandale sexuel ayant impliqué le vice-gouverneur, Justin Luemba et l’assistante du gouverneur, Mimie Muyita Ankieta, révoquée de ses fonctions le jeudi 29 août peu après le déclenchement de l’affaire, la tension reste vive au Kongo central. Plusieurs voies ont souhaité voir la justice rétablir les faits et sanctionner toutes les personnes impliquées dans cette affaire.Accusé de viol sur Mimi Muyita Ankieta, assistante du gouverneur Atou Matubuana au moment des faits, Justin Luemba était vu dans une vidéo, ses parties intimes également, ayant enflammé la toile. Arrêté, il avait été remis en liberté quelques heures après.
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Dany KINDA-N’ZITA